Nous voilà de retour de 15 jours en Mauritanie pour effectuer une mission bien chargée.
Première semaine, ( 2 publications précédentes ) installation du cabinet dentaire du Dr Mohamed VADEL à NOUADHIBOU, ville située au nord de la Mauritanie, afin d’équiper de matériels neufs une salle de soins complète, une salle de chirurgie, une salle de stérilisation et un local technique ; pour permettre au Dr VADEL et Dr LAGET de proposer à la population d’accéder à des soins dentaires plus complets, notamment au niveau chirurgical et implantaire. Malgré quelques petites péripéties, nous avons pu mener à bien cette première partie de mission.
Ensuite nous avons passé une deuxième semaine beaucoup plus authentique, intense en émotions et en engagement de la part de chacun d’entre nous, car nous avons plongé dans la région de L’Adrar, à approximativement 600 kms à vol d’oiseaux de Nouadhibou en coupant par le désert (aucune route ni piste) !!
En immersion totale dans la nature, en direction des villages nomades et notamment celui plus sédentaire de Ouadâne. Notre trajet a duré presque 2 jours, pris en charge par Hamed, guide habituel du Sothiou, très efficace dans ce milieu qu’il connaît comme sa poche.
Notre première pause du soir, c’est traduite par une nuit magique à la belle étoile dans le désert, à proximité des massifs monolithiques de Ben Amera, avec une belle particularité géologique de l’un d’eux nommé «Aïcha» (voir photo). Le lendemain, passage par ATAR puis, après plusieurs heures de piste, arrivée à Ouadâne, à l’auberge de Zaïda ou nous allons séjourner 5 jours, afin de nous permettre, pour ma part, de remettre en état les différents matériels du dispensaire et ceux de l’unité mobile ; et pour Jean Luc et Annick, de commencer à effectuer des soins auprès de la population.
Notre activité s’est trouvée soutenue, au vu du temps disponible et du nombre de personnes à soigner en augmentation chaque jour. L’équipe encadrante locale composée de Baba (l’assistant) et Eleyat (le gestionnaire planning), toujours présente lors de chaque mission, a été à la hauteur de nos sollicitations et très efficace.
Les réparations ont été de tout ordre et très variées avec une grande part d’improvisation qui s’est avérée utile et efficace.
Les soins ont été en grande majorité des extractions, quelques restaurations et prescriptions antibio pour infections. Le Dr FINO Enzo est arrivé en renfort lundi soir afin de prendre la suite des soins.
Nous avons pu ensuite nous rendre dans les villages nomades de la région afin de nous permettre de vérifier la continuité des actions d’améliorations des écoles et de la bonne tenue des jardins potagers initiés par « Vent du Sud » avant que celles-ci soient reprises par le Sothiou.
Passage par les villages de Armakoum, Elbehied, Ndjedir, et Tenouchert où chaque école était occupée par environ 25 élèves et un professeur bilingue chargé d’enseigner aux enfants de différents âges et niveaux dans la même salle de cours, de la première à la sixième section.
Les « cantines » (pièce attenante à la salle de cours) étaient, elles aussi à chaque fois occupées par une ou deux personnes chargées de préparer la collation de 10h et le repas de 14h avant le retour des enfants dans leurs familles pour les plus proche et hébergeurs pour les plus éloignés.
Ces « cantines » ont un rôle primordial dans l’assiduité des élèves qui, sans cette nourriture, précédemment distribuée par l’association et à présent par l’État, n’auraient pas la possibilité de se rendre tous les jours à l’école, seule base sérieuse de leur éducation. Reste à régler un problème de diversité alimentaire et surtout d’apport en protéines que l’État a complètement occulté et que le Sothiou aura à combler si l’État ne modifie pas sa position.
L’ensemble de l’équipe a sollicité les élèves et les enseignants à observer une leçon sur l’hygiène bucco- dentaire quotidienne, en tentant d’expliquer l’importance de l’action du brossage mécanique à l’aide au minimum de sothiou/cuwak afin de réduire les caries, infections.
En ce qui concerne les jardins potagers, source de diversité alimentaires et vitamines complémentaires aux différentes céréales distribuées, certains ont été bien maintenus, d’autres complètement abandonnés. Une continuité d’aide va devoir être mise en place à ce niveau.
La présence régulière sur place du Sothiou permet de maintenir une surveillance et veille sanitaire que les chefs de villages ont parfois du mal à faire respecter.
Le jeudi, les soins ont repris auprès du Dr LAGET Jean-Luc assisté par Baba et du Dr Enzo assisté par Annick, dans l’unité mobile et dans la salle de soins du dispensaire, journée très chargée car dernière de notre séjour sur Ouadâne. Sensation de satisfaction pour tout ce qui a été réalisé et de frustration pour tout ce qui reste à faire …
Vendredi matin, départ pour Chinguetti, pour un arrêt au dispensaire de la ville où se trouve un cabinet dentaire nécessitant lui aussi une bonne remise en état ; ce qui a été effectué.
Enfin, le lendemain matin départ pour la capitale Nouakchott en vue de préparer notre retour.
Ce déplacement aura été d’une richesse inattendue, car en tant que « novice » dans l’aide humanitaire malgré notre soutien régulier depuis chez nous, nous étions bien loin de nous imaginer la véracité des besoins et l’importance de la présence sur place d’une structure comme LE SOTHIOU.
LE SOTHIOU a réellement une Aura bienveillante pour les Mauritaniens et est indispensable localement pour que son rôle soit réellement utile et efficace, cela n’est possible que grâce au soutien de chacun d’entre nous, qu’il soit financier, matériel, ou humain, nous espérons donc que ce compte rendu témoignage aura la résonance que LE SOTHIOU mérite et saura motiver tous nos lecteurs pour apporter l’aide qu’ils estiment à la hauteur des besoins de cette association.
Pour information, un don financier à une ONG telle que LE SOTHIOU est déductible de vos impôts à hauteur de 66% (ex : 100 euros ne vous coûte réellement que 33 euros) ; des dons de matériels plus utilisés ou de consommables encore utilisables sont aussi les bienvenus, ce qui permettra de financer et d’encadrer les prochaines missions pour lesquelles l’association aura aussi besoin de présences humaine, praticiens, assistantes, technicien… Alors laissez-vous tenter, l’aventure est belle. ?
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Merci pour votre attention.
Annick et Michaël
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